La formation des Geishas

 
 

Les geishas étaient traditionnellement entraînées depuis leur petite enfance. Les jeunes filles étaient vendues par les familles pauvres aux okiya, qui se chargeaient de les élever et d'assurer leur éducation.

   

Durant leur enfance, elles travaillaient comme bonnes, puis comme assistantes dans les maisons de geishas pour contribuer à leur entraînement mais aussi pour assurer le remboursement de la dette contractée pour le coût de leur éducation qui est souvent élevé. En particulier, la plus jeune fille de l'okiya avait pour tâche de veiller à l'entrée et d'accueillir les geishas qui revenaient de leurs rendez-vous. C'est une forme d'entraînement traditionnel au Japon et qui perdure encore aujourd'hui, dans laquelle l'étudiant vit chez son maître, l'aide, le regarde pratiquer, l'assiste et exécute les tâches ménagères. Cet entraînement dure souvent plusieurs années.

   

Elles commençaient dès leur plus jeune âge à pratiquer un vaste éventail d'arts. La tradition japonaise veut que les enfants qui pratiquent les arts commencent « le sixième jour du sixième mois de leur sixième année », mais il arrivait que les futures geishas commencent plus tôt.

 

    La formation des geishas inclut la pratique de plusieurs instruments de musique : le shamisen, instrument à trois cordes typique des geishas, mais aussi la flûte japonaise ainsi que différents tambours traditionnels : le tsutsumi qui se tient sur l'épaule, l'okawa sur les cuisses, et enfin le taiko, le plus grand, que la geisha pose à côté d'elle et frappe avec une baguette. À noter que les airs de shamisen ne sont généralement pas inscrits sur des partitions, et les geishas les apprennent à l'oreille.

   

 

Elles étudient également le chanoyu (cérémonie du thé), l' ikebana (composition florale), la poésie et la littérature japonaise.

 

La cérémonie du thé  

 

La danse traditionnelle est étudiée par toutes les geishas afin d'obtenir un port gracieux et une démarche élégante, mais seules les geishas les plus belles et les plus douées sont encouragées à se spécialiser dans cet art. Pour leur apprentissage, elles traversent une plus ou moins longue période (d'au moins un an) au cours de laquelle elles suivent et observent leur « grande sœur ». Elle n'ont alors pas de client, mais participent aux fêtes le soir, et vont à l'école la journée. Cette période, qui dure quelques mois de nos jours, est appelée minarai (見習い, minarai), ce qui signifie « apprendre par l'observation ». Les très jeunes filles sont alors appelées shikomiko (仕込妓, shikomiko), littéralement « apprentie geisha ». En regardant et assistant leurs aînées, elles apprennent le kitsuke (port du kimono), l'art de la conversation, différents jeux (par exemple le jeu de celui qui boira le plus, avec un client), et l'art de divertir leurs clients.

 

Une fois devenues apprenties geishas, c'est-à-dire des maiko, elles accompagnent des geishas dans les maisons de thé, aux réceptions et banquets. Durant cette période, leur oneesan se charge de leur transmettre sa propre expérience de geisha, en échange de quoi elle perçoit un pourcentage des gains de sa « petite sœur ». Cette méthode d'entraînement persiste encore aujourd'hui mais elle est raccourcie, étant donné que la majeure partie des geishas le deviennent à la fin de l'adolescence.

 

Maikos, apprenties geishas

 

La formation d'une geisha se termine officiellement lors de la cérémonie dite du « changement de col » (erikae), où elle remplace son col rouge de maiko par le col blanc des geishas confirmées.

 

La tradition veut que la maiko soit mise aux enchères lorsqu'elle est jugée digne de devenir une geisha à part entière. A l'époque Edo, leur virginité était vendue au plus offrant vers l'âge de 14 ans. Vers les années 50, la pratique est toujours vivace mais les enchères ne commencent que lorsque la maiko a fêté ses 18 ans. Leur virginité n'a pas de prix et atteint souvent des sommes tellement importantes que seuls de grands industriels peuvent se les offrir. Le prestige en rejaillit sur leur firme. On donne le nom de danna à ces personnages richissimes qui n'achètent pas que la première nuit (mizuage) mais un ensemble de nuits s'étendant parfois sur plus d'une année. Souvent mariés par ailleurs, ils achètent, en fait, l'admiration de leurs pairs et n'ont pas toujours de relations sexuelles avec la maiko.

 

Aujourd'hui, les geishas n'entrent plus dans les maisons de geishas dès leur enfance. Devenir une geisha est désormais un acte entièrement volontaire, qui se fait souvent à dix-sept ou dix-huit ans. L'apprentissage reste néanmoins long et difficile ; cependant, les geishas étant de plus en plus difficiles à recruter, les apprenties sont souvent chouchoutées par leurs aînées, ce qui contraste avec l'époque où leur travail était volontairement difficile, voire épuisant, pour s'assurer de leur obéissance.

 

 

Source Wikipédia, et autres recherches sur le net
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28/02/2012
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