Le travail des geishas

 
 

    Le travail principal des geishas est de participer aux banquets nommés zashiki. Ceux-ci ont généralement lieu dans les ochaya ou les restaurants traditionnels (料亭, ryōtei?), mais ils peuvent également se dérouler dans des salons privés ou chez des particuliers.

Les geishas ont pour rôle de divertir leurs clients ; selon le client et les circonstances, ce peut être en dansant et en jouant des airs traditionnels, ou simplement en discutant et en jouant à divers jeux de société.

Geisha accueillant un homme d'affaire américain dans le quartier de Gion à Kyoto

Il y a une distinction entre les geishas spécialisées dans la danse et les autres : les premières sont surnommées tachikata (« debout ») ou odoriko (« danseuse »), tandis que les autres sont appelées jikata (« assise ») car elles s'asseoient pour jouer et chanter pendant que les autres dansent.

 

Les geishas danseuses se produisent lors de festivals de danse. Les festivals les plus célèbres de Kyoto sont le Kamogawa Odori (« danse du fleuve Kamo ») à Ponto-chô, et le Miyako Odori (« danse de la capitale ») à Gion.
 
Le Miyako Odori a débuté à l'occasion de l'Exposition Universelle de Kyoto en 1871. Le Kamogawa Odori a débuté en 1872, et depuis, il a lieu tous les ans en mai et en octobre ; il n'a été interrompu qu'en 1945, au moment de la fermeture des okiya pendant la Seconde Guerre mondiale.
 
Lors de ces festivals, les geishas donnent des représentations de danse traditionnelle, mais aussi de théâtre kabuki, en particulier pour le Kamogawa Odori.

Les geishas ne sont pas payées pour leurs représentations dans les festivals. Au contraire, elles dépensent souvent beaucoup pour les financer, et vont parfois même jusqu'à s'endetter. Cela est dû au fait que pour une odoriko (geisha danseuse), participer à un festival est une marque de prestige importante. Pour cette raison, les geishas qui participent aux festivals de danse ne sont pas des débutantes, elles ont souvent au moins trente ans.



Les zashiki ne sont pas ouverts à n'importe quels clients. Il faut connaître le geisha asobi, l'art de se divertir en compagnie des geishas, et aussi être un client solvable. En effet, les zashiki sont payés sur facture, après le banquet, par les clients au restaurant, qui paye les honoraires des geishas au kenban, qui se charge de répartir l'argent entre les geishas ayant participé. Si les clients tardent à payer, voire ne payent pas du tout, le restaurant doit payer lui-même les honoraires des geishas ; c'est pourquoi beaucoup de restaurants ou d'ochaya ne sont ouverts qu'aux habitués ou aux personnes recommandées par leurs habitués.

zashiki

Une geisha, pour augmenter ses gains ou devenir indépendante, a besoin d'un protecteur, nommé danna, un homme riche qui lui fait divers cadeaux, ce qui ne le dispense pas de payer les prestations de la geisha au tarif normal. La geisha et son danna se lient au cours d'une cérémonie analogue au san san ku do. Autrefois, la notion de danna impliquait que la geisha ait des relations sexuelles avec son protecteur, même si ce n'était jamais dit officiellement ; le danna était d'ailleurs souvent choisi non pas par la geisha elle-même, mais par l'okiya, en fonction de sa richesse et de son prestige.
 
Il est possible qu'une geisha ait des relations plus ou moins suivies avec des hommes qu'elle a rencontrés, mais ces relations sont généralement discrètes, car la réputation d'une okiya pâtirait du mauvais comportement de ses geishas. Les geishas sont censées être célibataires, et celles qui se marient abandonnent leur métier.


Les honoraires des geishas portent le nom poétique de o-hana (お花) ou hanadai (花代), « argent-fleur ». Ils sont proportionnels au temps que passe la geisha au zashiki. Une maiko n'encaisse qu'un demi-hanadai là où une geisha confirmée en reçoit un.

Les geishas qui mettent un terme à leur carrière organisent une cérémonie d'adieu, le hiki hiwai, au cours de laquelle elles offrent du riz bouilli à leur oneesan et à leur okâsan.



Onsen geisha

Le terme onsen geisha est souvent un euphémisme pour désigner les prostituées.

Les geishas des villes thermales japonaises (onsen) sont différentes des geishas citadines car, les onsen étant des lieux de détente, l'ambiance y est globalement plus détendue que dans les villes. Il y a pourtant de véritables geishas dans ces onsen, mais celles-ci étaient souvent plus sollicitées sexuellement, en particulier pour le jeu de la « petite rivière », où les danseuses relevaient progressivement leur kimono comme pour traverser une rivière de plus en plus profonde. De nos jours, cette pratique a disparu.

De plus, pendant l'occupation du Japon par l'armée américaine, les soldats américains rencontraient dans les onsen des prostituées qui se faisaient passer pour des geishas pour les attirer et augmenter leurs tarifs, entretenant la confusion entre geishas et prostituées.

 

Source Wikipédia, et diverses recherches sur le net.
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28/02/2012
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